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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/772

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DE LA MÉTHODE THÉRAPEUTIQUE, À GLAUCON, II, v.

dyscrasie humide par les desséchants. Nous avons examiné longuement, comme vous savez, dans le traité Sur les facultés des médicaments simples, le corps qui échauffe primitivement ou accidentellement, en démontrant que parfois le corps qui refroidit primitivement, échauffe accidentellement : par exemple, une affusion d’eau froide, lorsqu’elle rappelle la chaleur, tandis qu’une affusion d’eau chaude produit un refroidissement, lorsque, raréfiant le corps, elle dissipe au dehors la chaleur interne. Les altérations des corps produites par les seules qualités actives sont ramenées à leur état naturel par les seules facultés des substances échauffantes et refroidissantes, humectantes et desséchantes, sans exiger une évacuation sensible. Les altérations produites par un flux de matière, si cette matière est tempérée, réclament seulement une évacuation ; si la matière est intempérée, elles réclament, avec une évacuation, l’altération par les qualités contraires. L’évacuation, par exemple, est exigée par les affections dites rheumatiques (fluxionnaires), sur lesquelles nous avons écrit un livre, comme tu le sais (ouvrage perdu). Nous y avons démontré, dès le principe, que ces diathèses résultent de l’affaiblissement de la faculté nutritive du corps entier, le superflu accumulé s’écoulant dans les parties les plus débilitées. Lorsque, dans les diathèses rheumatiques, survient, vers de telles parties, un afflux d’un sang qui renferme une humeur pernicieuse, il en résulte une diathèse mixte ; mais ce cas est probablement rare. J’ai toujours vu un sang ténu couler sans phlegme ou sans bile, soit jaune, soit noire. Quand, par une autre cause, une partie présente une tuméfaction, il faut rechercher si la tumeur est un phlegmon, un squirrhe ou un œdème ; or, nous appelons œdème toute diathèse chaude, et pour ainsi dire brûlante. Nous en avons indiqué les variétés un peu plus haut ; il est temps maintenant de parler brièvement des œdèmes, afin que vous vous rappeliez ce que vous avez appris ailleurs par les explications que j’ai données plus longuement.


Chapitre v. — Du traitement de l’œdème en général. — Observation propre à Galien.


Nous nommons donc œdème la tumeur exempte de douleur et molle. II a été démontré que cette tumeur était formée d’une