Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
67
DE LA STRUCTURE DU RACHIS.

égale à toutes les parties. Avec la conformation actuelle du diaphragme, la tête du muscle doit en occuper le centre ou les points les plus distants du centre qui circonscrivent le cercle tout entier, et par lesquels il s’attache sur les parties environnantes. Mais si le diaphragme existe pour mouvoir le thorax, il devait nécessairement avoir des extrémités pour s’unir au thorax et une tête placée à la partie opposée ; or cette tête ne pouvait trouver une situation plus convenable que le centre du muscle où aboutit évidemment la paire de nerfs. Si, au contraire, les nerfs se fussent insérés au diaphragme sur un des points par lesquels ce muscle se rattache au thorax, ils se seraient terminés dans sa partie moyenne et la plus fournie de nerfs (tissu fibreux) ; or, les nerfs moteurs doivent s’insérer, non pas à l’extrémité des muscles, mais à leur principe. C’est pourquoi le diaphragme est la seule des parties situées au-dessous des clavicules qui reçoive ses nerfs de la moelle cervicale ; aucune des autres parties inférieures n’en reçoit. En effet, conduire [dans tous les cas] les nerfs par un long trajet, quand on pouvait les tirer des parties voisines, c’eût été le fait d’un Créateur ignorant de ce qui est préférable ; mais dans la circonstance présente il était utile que des nerfs suspendus arrivassent au diaphragme, après avoir traversé tout le thorax. Or, ces nerfs devant être nécessairement suspendus et s’insérer sur la partie élevée du diaphragme (cf. VI, iii ; t. I, p. 386), la nature s’est servie des membranes qui séparent le thorax (médiastins) pour assurer leur trajet ; étendus le long de ces membranes et portés par elles, ils en reçoivent appui et soutien.


Chapitre vi. — Pourquoi le thorax commence après la septième vertèbre cervicale, et pourquoi, chez l’homme et les animaux analogues, le cou est composé de sept vertèbres. — Que le larynx est dans un rapport exact avec la longueur du cou. — Que la capacité du thorax offre également une juste proportion eu égard aux fonctions qu’il remplit et aux organes qu’il renferme.


Le thorax même commence à se former après la septième vertèbre, quand il n’y avait plus de nerfs à envoyer à aucune des parties inférieures, ni au cou ni aux bras. Il était mieux, en effet, que la moelle thoracique fournît de près des nerfs à toutes les parties de cette région. En conséquence, des nerfs de chaque espace intercostal, une branche assez considérable s’échappe à