Page:Galland - Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman, tome 1.djvu/100

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d’un moment, ils le supplioient de leur accorder ce jour là & la nuit suivante pour y penser, & que le lendemain matin ils auroient l’honneur de communiquer à Sa Majefté le fruit de leur examen. Dabchelim leur accorda ce délai. Le lendemain les deux Visirs retournerent à l’heure marquée, prirent leur place ordinaire, & attendirent que Dabchelim leur ordonnât de parler. Le grand Visir qui eut ordre de commencer le premier, mit le genouil en terre, & après la priere ordinaire pour la prospérité de Sa Majesté, il commença ainsi son discours :

Puissant & jusțe Monarque, l’avis de votre esclave touchant le voyage que Votre Majesté fe propose, est, qu’à la vérité, il paroît