Page:Galland - Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman, tome 1.djvu/65

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moment de jouir de ce que je demandois à Dieu avec tant de ferveur. Je me flatte que vous ne me remettrez pas à un autre temps, & que dès-à-préfent vous me ferez part des discours que ces deux perfonnes fi illuftres eurent ensemble, fans omettre rien de tant de chofes exquifes, dont je veux profiter.

Les marques de ma reconnoiffance vous feront connoître à quel point je me tiendrai obligé du plaifir que j’attends de vous. Comme je prétends que mes fujets tirent tout l’avantage des fages confeils que je vais entendre, cela doit vous faire juger de l’eftime que j’en ferai. Ne doutez pas auffi que je ne fçache très bien que la langue du sage, est la clef du tréfor de la fageffe. Ouvrez donc ce tréfor &