Page:Galland - Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman, tome 1.djvu/72

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créature raisonnable qui ne puisse la pratiquer ; & que par elle, entre toutes les autres, l’on se rend digne de la gloire céleste. Cette pensée donna lieu d’en marquer l’excellence, en disant que c’est un des arbres plantés dans le Paradis : & l’on conclut enfin que la libéralité est si agréable à Dieu, que c’est par elle qu’il se laisse appaiser, & qu’il fait miséricorde.

Dabchelim, pénétré de ce qu’il venoit d’entendre, voulut sur le champ mettre en pratique une leçon fi profitable ; il ordonna sur le champ qu’on ouvrît son trésor, & qu’on en distribuật toutes les richesses, tant aux petits qu’aux grands de sa capitale, sans en excepter les étrangers qui s’y trouvoient ; par ce moyen les pauvres,