Page:Galland - Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman, tome 1.djvu/88

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par les dehors trompeurs, ni par les flatteries intéressées & diffimulées de fes ennemis. Quelqu’amitié & quelqu’apparence de soumiffion qu’il remarque en eux, qu’il prenne toujours ses précautions, & n’ajoute pas foi légerement à toutes leurs protestations de bonne intelligence, qui n’est pas plus poffible, qu’il est vrai qu’il y ait un griffon, ou que l’on ait trouvé la pierre philofophale. En fait de politique, jamais un ennemi ne devient ami, & jamais l’on ne voit rien de fa part qui annonce une parfaite union.

5°. Lorsqu’après beaucoup de peines & de travaux, il sera venu à bout de ses desseins par de grandes conquêtes, il ne doit rien négliger pour les conserver, & pour