Page:Galland - Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman, tome 1.djvu/93

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Etats. Mille gens pour avoir entrepris de se mêler des affaires qui ne les touchoient pas, non-seulement n’y ont pas réussi, mais même ont ressenti un très-grand dommage dans leurs propres affaires. Un corbeau pour avoir voulu apprendre à marcher comme la perdrix, ne vint pas à bout de ce qu’il prétendoit ; il oublia même la maniere de marcher qui lui étoit naturelle.

12°. Qu’il joigne un cæur doux à fes autres perfections : un cœur doux & affable est capable de gagner tout le monde. La douceur fait plus d’effet qu’un fabre de fin acier. Elle est plus propre à vaincre & à foumettre, que cent armées jointes ensemble.

13°. Lorsqu’il aura à la Cour des Ministres sûrs & fideles, il fe gar-