Page:Galmot - Quelle étrange histoire, 1918.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— L’oubli… Pourquoi restes-tu silencieux et triste, comme un héron stupide ?

Lily a mis ses yeux dorés si près de mes yeux que je ferme les paupières pour ne pas crier.

— Lily, enfant sauvage, crois-tu que tu liras en moi l’image obscure ?… Tu n’es pour moi qu’un jouet fragile et passager comme le nénuphar piqué dans tes cheveux… Lily, ne trouble pas la voix du Vent… La Mer est là qui nous parle…

Mais Lily, déjà indifférente, secoue ses cheveux lisses sur ses épaules et part d’un trait à la poursuite des colibris.