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LXXIII


La maison du docteur est une case en bardeaux à claire-voie. Elle est tapissée de glycines ; un jardin de roses rouges l’entoure qui communique, par une allée d’orangers, au parc de l’hôpital.

L’aumônier nous guide à travers les pièces meublées de bois des îles, lourds et grossièrement sculptés par les ouvriers du bagne.

Sur une table chargée de fruits desséchés et pourris, un livre est ouvert.

Une théière renversée… du thé noir dans une tasse… des biscuits secs à moitié rongés par les insectes.

Sur une chaise longue, un peignoir. Çà et là des objets dispersés dans le désordre familier de la vie du matin.

— L’homme est venu par l’allée, dit le garde-chiourme. Le docteur était à l’hôpital. Il y a, sur le parquet, les traces de ces espadrilles que portent les malades à l’hôpital.

— Quelque infirmier envoyé par le docteur pour rapporter un objet oublié, dit l’aumônier.