Page:Galmot - Un mort vivait parmi nous, 1922.djvu/109

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devant moi. Je crus voir l’Indien, mais ce n’était qu’un fantôme phosphorescent.

Penché vers nous, il semblait arc-bouté au sol. Ses muscles vibraient comme des câbles tendus. Il y avait dans ses yeux des lueurs que je n’avais jamais vues et qui étaient comme les flammes courtes d’un brasier dans un four. Sa mâchoire inférieure tremblait légèrement.

Il voulut parler, un son éraillé s’étrangla dan3 sa gorge. Son poing tendu vers moi, qui frôlait mon visage, avait une odeur de soufre. Il grinça des dents ; on entendit un blasphème.

Et plus rien n’apparut, dans la nuit ardente, que le beau visage, penché sur mon bras, de Marthe qui semblait dormir sous les étoiles.