Page:Galopin - La ténébreuse affaire de Green-Park, 1926.pdf/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
157
DE GREEN-PARK

À ce moment Betzy, un bougeoir à la main, entrait, attirée par ce tapage.

— Donnez-moi un coup de main, lui dis-je, pour m’aider à coucher ce pauvre John… qui est un peu pris de boisson.

— Ah ! oui… vous pouvez le dire… maugréa la maid.

Néanmoins, elle me vint en aide. Nous allongeâmes Slang sur le lit et rapidement je lui enlevai ses bottines.

Le chauffeur prononçait maintenant des paroles inintelligibles et Betzy s’occupait de le border tout habillé dans ses couvertures.

Comme elle me tournait le dos, j’en profitai pour glisser une des chaussures dans la poche intérieure de mon overcoat.

— Il n’a plus conscience de rien, soupira Betzy ; peut-on se mettre dans des états pareils !

— C’est triste en effet, opinai-je d’un air désolé, mais bah ! demain matin il n’y paraîtra plus… Je ne coucherai pas ici cette nuit, ils vaut mieux que ce pauvre John reste seul…

— Ah ! oui… je vous comprends, dit la maid, en jetant sur l’ivrogne qui hoquetait d’une façon inquiétante un long regard de dégoût.