Page:Galopin - La ténébreuse affaire de Green-Park, 1926.pdf/199

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
200
LA TÉNÉBREUSE AFFAIRE

ter par la tête et je n’y prêtai pas plus d’attention qu’il convenait.

Cependant, comme elle devenait obsédante, force me fut bien d’en faire cas.

Je me livrai alors au jeu de la manipuler avec une curiosité d’instant en instant grandissante.

« Voyons, me disais-je, que signifie tout cela ? Je suis trouvé dans l’espace de deux minutes en possession de l’argent dérobé à M. Ugo Chancer… cet argent est de l’argent criminel et le policier du Pacific Club a bien fait de me mettre en état d’arrestation… Il a obéi à la consigne que j’avais donnée moi-même… Cependant, comment me suis-je trouvé avoir en main cet or coupable ? Je n’avais plus un penny vaillant et je venais d’emprunter cinq livres à M. Crawford… c’est donc de M. Crawford que je tenais les souverains marqués du signe de Hugo Chancer… Comment se faisait-il qu’il eût lui-même ces souverains ? Les avait-il gagnés au jeu ? c’était plus que certain… Donc, un des assassins de Green-Park se trouvait dans la salle et écoulait, sans se douter qu’elles fussent marquées, les pièces de M. Chancer…

La seule réponse satisfaisante, c’est M. Crawford lui-même qui pouvait me la donner.