Page:Galopin - La ténébreuse affaire de Green-Park, 1926.pdf/208

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
209
DE GREEN-PARK

Enfin, vers onze heures, les couloirs et les fenêtres des cellules parurent moins lumineux et un silence relatif remplaça le vacarme de tout à l’heure.

— Allons ! à l’œuvre… me dis-je.

J’atteignis au toucher la petite scie roulée en spirale et dissimulée dans mon gilet, puis j’ouvris la fenêtre avec précaution.

C’était une sorte de baie cintrée de moyenne ouverture qui présentait deux barreaux verticaux espacés l’un de l’autre de vingt centimètres environ.

Comme je suis très mince, il me suffisait d’enlever un seul barreau.

Je me mis donc au travail.

Les dents imperceptibles de ma scie faisaient merveille. Je les sentais mordre âprement le fer et c’est à peine si l’on entendait un léger crissement.

Tout en activant ma besogne, je mesurais de l’œil la hauteur à laquelle je me trouvais. Rien d’une évasion romanesque du haut d’un donjon, en effet !… car ma cellule était au premier étage du bâtiment. N’eussent été le risque de faire une chute sur quelque obstacle invisible et la crainte du bruit que produirait inévitablement la rencontre