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DE GREEN-PARK

Le miroir à barbe pouvait me trahir !

Oh ! M’emparer d’une de ces bottines, d’une seule, et courir, courir au cottage de Green-Park !

Si grand était mon trouble que j’eus peur qu’il ne fut apparent et je me mis à fredonner :

Tho tear fell gently from her eye
When last we parted on the shore ;
My bosom heaved with many a sigh
To think I ne’er might see her more.

— Tiens ! que chantes-tu là ? me demanda Slang en se retournant.

— Une rengaine de matelot.

— Tu as donc servi dans la flotte ?

— Oui…

— Longtemps ?

— Quarante-deux mois.

— Es-tu allé au Brésil ?

— Oui… pourquoi cela ?

— Pour rien…

Et il se remit à se gratter le menton…

Je sentis bien qu’il n’avait pas osé me poser la question qui lui brûlait les lèvres… mais je crus saisir sa pensée… Évidemment, il avait entendu dire qu’au Brésil on n’extrade pas facilement les