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qu’on annonce aussi une édition de Bakâwalî, sous le titre de Bakâwalî Suman « la Fleur de Bakawali », en caractères dèvanagaris[1], et une rédaction hindie publiée à Delhi[2] sous le titre de Suk Bahattri, des fameux Contes d’un perroquet, Tom lrahzîozîw, récemment publiés en anglais par le Rév. G. Small.

Ce qui vaut mieux, c’est que le goût pour l’histoire se manifeste décidément dans l’Inde. C’est ainsi que le khalifa Saïyid Muhammad Haçan Khan, grand vizir de Pattyala, a entrepris d’écrire l’histoire de ce pays depuis les temps les plus anciens.

Il parait que le célèbre ouvrage d’lbn Kbaldûn intitulé ’Unwân ul’ibar « Livre d’exemples », et plus connu en France sous le nom de « Prolégomènes historiques[3] », a été traduit de l’arabe en hindoustani. C’est du moins la conséquence d’un article du maulawi Saïyid Mahdi Ali d’Haïderabad du Décan, qui donne sur ce livre des renseignements à peu près conformes à ceux que fournit le texte arabe[4]. Nous y apprenons donc que et l’éminent historien, auteur de cet ouvrage, après avoir disserté dans ses prolégomènes sur la vérité dans l’histoire et sur la manière de s’en assurer, avait divisé son ouvrage en six parties, dont la première traite de la géographie, la deuxième des peuples sauvages, la troisième du khalifat et du sultanat, la quatrième des villes, la cinquième des arts et métiers, la sixième des sciences. Ces parties se subdivisent en plusieurs chapitres. Dans le chapitre premier de la première partie, l’auteur traite des

  1. Lakhnau, 1875, 79 pages in-8o.
  2. En 80 pages in-8o.
  3. Voy. l’article de feu de Hammer à ce sujet dans le « Journal Asiatique, t. Ier, p. 267 et suiv., et mon propre article qui y fait suite, t. IV, p. 158 et suiv.
  4. Tout ceci est emprunté à l’Awadh Akhbâr du 14 jauvier 1876, qui l’a copié du Tahzîb ulakhbâr de ’Aligarh (« Revue » de 1873, p. 36).