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en urdu ; le Mazahir-i nahr « Démonstration grammaticale », c’est-à-dire grammaire arabe en urdu. Un dictionnaire des mots urdus, avec des citations empruntées aux poëtes. Le Lugat ussaïd, dictionnaire urdu ; un autre dictionnaire urdu, en urdu, imprimé à Agra en 1851. Plusieurs grammaires urdues dont une par Sabhayi, auteur d’autres ouvrages de philologie ; les Bhascha Pingala, traités de prosodie hindie, dont il y a plusieurs rédactions.

Subsidiairement, je mentionnerai les grammaires anglaises en hindoustani de Ram Krischn et d’autres auteurs.

L’histoire, qui n’existe en sanscrit que d’une manière romanesque se fait jour à travers la littérature moderne de l’Inde, mais elle n’y occupe qu’un angle modeste, quoiqu’on y trouve, à la vérité, quelques chroniques en vers hindis qui offrent des données précieuses qu’on chercherait en vain ailleurs.

J’ai eu antérieurement l’occasion de mentionner, en fait de poëmes historiques, ceux de Chand, qui est à la fois l’Homère et le Thucydide du Rajpoutana, le Châtra prakasch, c’est-à-dire l’histoire de Chatra Sal, roi de Bandelkhand, par Lal Kavi ; le Gopa chaka katha, ou « l’Histoire de Gualior », et quelques autres. Aujourd’hui, je puis citer, de plus, le Raj vilas, « le Divertissement royal », par Man Kabischar, le poëte de Rama Raj Singh, roi de Méwar, l’adversaire d’Aurangzeb[1]; le Hamir raca, « Histoire de Hamira, roi de Chitor » ; le Harichandra Lila « Histoire du raja Harichandra » ; le Suruj Prakasch, « Histoire de la dynastie solaire », par Karna, habile poëte et bon guer-

  1. Mis à contribution par Tod, dans les « Annals of Rajasthan. »