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Nikât uschschu’ara et qui est aussi désigné sous celui de Tabacât-i Schu’ara à cause qu’il est divisé en trois parties, qui sont ainsi appelées. Caïm est lui-même un poète célèbre. Il est un des biographes hindoustanis qui mettent Saadi de Schiraz au nombre des poëtes urdûs.


VIII. Tazkira de Fath Alî Huçaïni Gurdézî, écrivain hindoustani, schaïkh de naissance et sofi, c’est-à-dire philosophe musulman, lequel rédigea à Delhi, en langue persane, cette biographie, qui se compose, comme celle de Mîr, d’une centaine de notices rangées par ordre alphabétique. Huçaïnî nous apprend lui-même, ainsi qu’on vient de le voir, la date de son Tazkira, car il dit, à l’article qu’il a consacré au poète Anjam[1], que ce dernier mourut en 1159 (1746-47), six ans avant la rédaction de son ouvrage, qui fut ainsi rédigé en 1165 (1750-51), l’année même de la rédaction de celui de Mîr. Huçaïnî paraît néanmoins avoir connu le Nikât uschschu’ara, tant à cause de ce qui a été dit précédemment, qu’à cause des emprunts évidents qu’il y a faits, ce dont on s’aperçoit dès l’introduction, dans laquelle il a copié les observations de Mîr sur la manière d’écrire les vers rekhtas. Huçaïnî vivait encore, il semble, en 1806, car Cacim, qui écrivait son Tazkira cette année même, en parle comme d’un auteur vivant.


IX. Le Makhzan nikât « le Magasin des belles compositions »[2] vient ensuite. Il a été rédigé en persan en 1168

  1. Hist. de la littér. hind., t.I, p. 67.
  2. Les mots Makhzan nikât donnent le chronogramme de la date de cet ouvrage. Le poëte Akram a fait sur ce tarikh une pièce de vers. J’ai dans ma collection particulière un abrégé du Tazkira de Câïm, qui renferme aussi, d’après le titre, celui du Tazkira de Mîr, lequel a servi de base au tra-