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viron trois cents poëtes urdus avec des spécimens de leurs poésies.

À ce que j’ai dit du biographe Ibrâhîm dans mon « Histoire, » j’ajouterai que son nom in extenso est Nawâb Alî Ibrâhîm Amîn uddaula Nâcir Jang, et qu’il était natif de Patna. Il avait le double takhallus de Khalîl et de Hâl. C’est sous le premir de ces noms qu’il est mentionné dans Yûçuf Alî et dans Schorisch, et sous le dernier dans Ischquî.


XIII. Le dernier des Tazkiras du dix-huitième siècle, c’est celui de Mashafî, rédigé en persan et écrit en 1209 (1794-95). À ce que j’ai dit sur l’ouvrage et sur l’auteur dans mon « Histoire de la littérature indienne », je dois ajouter, d’abord, que, conformément à l’opinion exprimée par feu de Hammer, dans un article qu’il consacra à mon ouvrage, on doit prononcer son nom Mashafî, c’est-à-dire Coranien, instruit dans le Coran, ou Mashaf et non Mushafî.

Schefta nous fait savoir que ce biographe naquit à Delhi et qu’il était un des maîtres de son temps dans l’art d’écrire en hindoustani et en persan. Il l’avait connu à Lakhnau et il s’était lié avec lui. Ce biographe, aussi bien que Karîm uddîn, disent qu’il est auteur de six Dîwans rekhtas. Toutefois, le manuscrit des diwans de Mashafî (Dîwanhâ-é Mashafî) de Farah-bakhsch de Lakhnau n’en contient que quatre, et tous les quatre en hindoustani, et formant quatre volumes. Mashafî est aussi auteur de plusieurs Dîwans persans, d’un Tazkira des poëtes persans, et d’un Schâh-nâma (Livre royal) inachevé, sorte de chronique en vers qui va jusqu’au règne de Schâh Alam.

Quant à son Tazkira des poëtes urdus, il l’écrivit à la