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fut obligé d’écrire en dakhni ; » Muhammad Culi Cutb Schah, roi de Golconde, qui régna de 1582 à 1611, et qui eut pour successeur Abd ullah Cutb Schah, qui patrona et encouragea spécialement la littérature hindoustani.

Pour le XVIIe siècle, époque à laquelle commença, surtout dans le Décan, la culture de la véritable poésie urdue, soumise à des règles exactes, je me bornerai à citer, parmi les poëtes hindis, Surdas, Tulcidas et Kéçavadas, les trois poëtes favoris des Indiens modernes, dont il a été dit : « Surdas est le soleil ; Tulci, la lune ; Kéçavadas, les étoiles ; les autres poètes sont des vers luisants qui brillent à et là[1]. »

Parmi les poëtes urdus, nous avons Hatim, dont j’ai déjà parlé, Azad (Faquir Ullah), qui, bien que natif de Haïderabad, habita Delhi et y acquit de la popularité par ses vers ; Jiwan (Muhammad), auteur de plusieurs ouvrages religieux, etc.

Parmi les poëtes dakhnis : Wali, qu’on a surnommé « le Père de la poésie rekhta « baba-é rekhta ; Schah Gulschan, son maître ; Ahmad de Guzarate ; Tana Schah, dont j’ai déjà parlé ; Schahi de Bagnagar et Mtrza Abu’lcacim, officiers de ce prince ; Awari ou Ibn Nischati[2], l’auteur du hulban ; Gauwas ou Gauwaci, l’auteur d’un poëme sur la légende du Perroquet ; Muhacquic, un des plus anciens poëtes du Décan qui aient écrit dans un rekhta fort ressemblant à celui de l’Hindoustan ; Rasmi, l’auteur du Khawir nama, dont j’ai donné l’analyse[3] ;’Ajiz (Muhammad) et nombre d’autres.

Il serait trop long de citer les poëtes hindoustanis qui,

  1. Voyez le texte de cette citation, p. 8 de mes Rud. hindouts.
  2. Ces deux noms, en effet, paraissent se rapporter au même écrivain.
  3. T. II de mon Histoire.