les cas, nombre de chants populaires remontent aux premiers temps du développement de la langue indienne.
Dans le XVe siècle se montrent les plus anciens fondateurs des sectes modernes qui aient employé le hindi comme langue liturgique, et qui aient composé des hymnes religieux et des poésies morales en cet idiome. Ce sont surtout Kabir, qui s’éleva énergiquement contre l’emploi du sanscrit ; ses disciples Srutgopaldas, rédacteur du Sukh Nidhan[1] et Dharmadas, l’auteur de l’Amarmal[2] ; Nanak et Bhagodas, qui sont les plus connus et sur lesquels je ne répéterai pas ce que j’ai dit ailleurs[3] ; Lalach, rédacteur d’un Bhagavat écrit en hindoustani de l’ouest, etc.
Dans le XVIe siècle, nous avons, parmi les Hindous, Sukhdéo, auquel le biographe Priyadas a consacré un article spécial ; Nabhaji, l’auteur des chants biographiques qui constituent le texte fondamental du Bhaktamal ; Vallabha et Dadu, chefs de secte et poëtes distingués ; Bihari, le célèbre auteur du Satsaï[4] ; Ganga-das, l’habile rhétoricien, et plusieurs autres.
Parmi les écrivains musulmans du nord de l’Inde, nous avons, entre autres, Abu’lfazl, le ministre d’Akbar, et Bayazid Ansari, le chef de la secte des roschanis ou jalalis (illuminés).
Parmi les écrivains du Décan, nous avons :
Afzal (Muhammad), duquel le biographe Kamal dit : « Son style n’est pas châtié, parce qu’à l’époque où il écrivait, la poésie rekhta n’était pas en grande faveur, et qu’il