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grand parti des compositions hindoui, pour son beau travail sur les sectes hindoues ; le colonel Tod, que j’ai déjà cité, M. Siddons, qui a donné des traductions de Dadu, accompagnées du texte[1] ; M. W. Price, qui a ajouté les formes braj-bhâkhâ à l’excellente grammaire de M. Shakespear, et quelques autres. Toutefois, personne n’a encore rédigé une grammaire hindoui. Pour remplir cette lacune, je donne ces rudiments pour lesquels j’ai mis à contribution l’ouvrage élémentaire que je viens de citer, ainsi que celui de Lallû-Lal[2], en ajoutant, aux formes que ces deux ouvrages ont indiquées, celles que vingt années d’étude m’ont fait trouver, et les observations que la lecture des principaux écrivains hindoui m’a fournies.

Ce travail est à la fois une sorte de complément à mes Rudiments de la langue hindoustani et à mon Histoire de la littérature hindoui et hindoustani. Dans ce dernier ouvrage, je traite le point de vue littéraire, en mettant en lumière les productions hindoui, si peu connues jusqu’à présent ; ici, je m’occupe du point de vue grammatical et philologique.




Il me parait convenable de terminer cette introduction par la comparaison de deux morceaux en hindoui et en hindi, afin que le lecteur voie d’un coup d’oeil la différence des deux idiomes. Le premier morceau est une historiette extraite de la Cyclopedia hindustanica et du Hindee and hindoostanee Selections ; le deuxième est la parabole de l’Enfant prodigue, dont plusieurs philologues se sont déjà servis pour la comparaison d’idiomes divers.

  1. Journ. de la Soc. asiat. de Calcutta, juin 1837.
  2. Principles of braj-bhâkhâ, Calcutta, 1810. J’ai aussi consulté la Grammaire hindi et braj-bhâkhâ de M. Ballantyne.