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Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/30

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cun signe ; mais il est essentiel de faire remarquer, à ce sujet, qu’il n’en est pas en hindoui comme en sanscrit, où on doit faire suivre de la voyelle a toutes les consonnes qui terminent une syllabe, à moins qu'elles ne soient accompagnées d’une autre voyelle ou marquées du signe nommé viram, qui est ainsi formé , et qui équivaut au jazma arabe et à notre e muet.

1° Il ne faut pas prononcer cet a bref à la fin des mots ; ainsi, par exemple, on ne doit pas dire शुभ subha, mais subh. Cette règle est tellement générale que, lorsqu’on veut prononcer l’a final, on écrit un â long, comme en urdû. Ainsi on trouve dans le Prem-Sâgar दावा अगनि, pour दाव अगनि (ou दावागनि) « incendie de forêt. »

2° Il ne faut pas le prononcer avant les désinences ni avant ce qui est ajouté à la racine du mot, ni entre les mots composés. Ainsi अपनौ, गरजतु, मनमानता, डगमगानौ, ne doivent pas être prononcés apanau, garajatu, manamânatâ, ḍagamagânau, mais apnau, garajtu, manmântâ, ḍagmagânau.

Les autres voyelles sont ainsi formées après les consonnes :

â, ि i,  î,  u,  û, ŗi,  ŗî, ļi ou ļŗi,  ļî ou ļŗî, é,  aî, o,  au.

Le caractère ि qui représente l’i bref, se place toujours avant la consonne, quoiqu’il ne se prononce qu’après, ainsi que les autres voyelles. L’u bref groupé avec le ra, se forme ainsi : रु, et le long : रू ou cette forme n’existe plus.

Le signe , qui indique une nasale qu’on distingue à peine dans la prononciation, se nomme anuswara. En hindoui, il remplace les cinq nasales muettes , , , et  ; on le met ou on l’ôte presque ad libitum, et il est souvent ainsi figuré surtout quand on ne doit pas le faire sentir. Quant au signe qui marque le h final, également imperceptible, il se nomme viçarga.

En hindoui, le ra remplace souvent le la dans les mots où, en hindi, cette dernière lettre est employée. Exemple : बैठारनौ (en hindi बैठालना) « faire asseoir. »