La prononciation des consonnes est telle qu’on l’indique ici, si ce n’est que च et छ, ज et झ doivent se prononcer tcha et tchha, dja et djha. Les lettres ड ḍa et ढ ḍha, qu’on nomme cérébrales ou linguales, prennent, dans certaines occasions, le son de ṛa et de ṛha. Dans ce cas, on les marque quelquefois d’un point mis au-dessous de la lettre, de cette façon ड़, ढ़ et c’est l’orthographe régulière. D’autres fois, on les trouve écrites par le र ra demi-voyelle : c’est ainsi qu’on écrit généralement le ड dans les ouvrages hindouis anciens, quand il doit se prononcer r. Ainsi on trouve dans le Prem-Sâgar लरनौ, pour लड़नौ « combattre ; » खरा, pour खड़ा « debout ; » बारा pour बाड़ा « enclos, » etc. Il est bon d’observer, en passant, que cette prononciation du ḍa cérébral est bien ancienne dans l’Inde, puisqu’on en voit des exemples dans les Védas ; ainsi, मूर pour मूढ « fou. »
On prononce les lettres ट ṭa, ठ, ṭha, ड ḍa et ड़ ṛa, ढ ḍha et ढ़ ṛha en appuyant l’extrémité de la langue contre le palais.
फ pha se prononce ainsi, et non pas fa.
व se prononce wa, comme le w anglais. Pour le distinguer du ba, qu’on écrit souvent de la même manière, on marque quelquefois le wa d’un point placé au-dessous. Le व et le य sont souvent employés à la fin d’un mot, après une voyelle, au lieu de ए et de औ. Exemples : विलाव pour विलाऔ « un chat ; » गाय, pour गाए « une vache. »
श ṣa est une lettre palatale, et doit proprement être prononcé scha. ष est le s cérébral, et doit se prononcer scha, en appuyant l’extrémité de la langue contre le palais, comme on le fait pour les lettres cérébrales. On prononce aussi quelquefois cette lettre kha ; et, en effet, on la fait rimer avec le ख. Ainsi, dans le Râmâyana, देखी rime avec विशेषी, etc.
Le क्ष kscha, dans l’usage, se prononce simplement छ chha.
La lettre composée ज्ञ jña, qui est formée du ज ja et du ञ na, se prononce gna, comme dans le mot ignare. En caractères persi-arabes, on la rend souvent par گ ou par گی. Ainsi