Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


TRADUCTION LITTÉRALE.


Saunaka[1] dit :

Ô fils de Sûta, raconte, comme il faut, où et comment fût barattée la mer de lait ; comment fut produit le cheval (nommé) Uchchaîsrawa[2], ce grand et fameux coursier ?

Sautîr répondit :

Le mont Méru est plein d’éclat, on dirait que la lumière du soleil l’entoure. Tous les dieux, distributeurs du bonheur, étant allés sur ses sommets couverts de pierres précieuses, s’y assirent. Ils se mirent à faire des mantrs pour recueillir l’ambroisie[3], après avoir réfléchi et pris une détermination dans leur cœur[4]. Hein de joie, le seigneur Nârâyan[5], qui écarte la punition, dit à Brahma ;

DOHÂ.

Vous étant réunis aux dieux et aux açurs, allez, barattez la mer de lait. Alors, lorsque l’Océan, qui donne le bonheur, aura été baratté, l’ambroisie en sera produite. Quand vous aurez réuni toutes les herbes possibles et toutes les pierreries, l’ambroisie paraîtra. Écoutez donc, ô dieu dispensateur du bonheur !

CHARṆAKULAKACHHAND.

« L’éclat des pierreries est uni au mont Méru. Les suras étant venus admirèrent sa blancheur. Il est couvert de vignes et d’arbres

  1. Non d’un législateur inspiré, plus ancien que Manou. (Wilson, Sansc. Dict.)
  2. C’est-à-dire à longues oreilles ; nom du cheval d’Indra.
  3. Amrit, à la fois l’ambroisie et le nectar.
  4. Ou esprit, हिये est le cas oblique de हिया « cœur. »
  5. Un des noms de Wischnou.