Page:Gardey - Anglophilie gouvernementale.djvu/30

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paraître dans votre journal ; je m’en remets à votre bon vouloir, et je souhaite qu’un refus de votre part ne vienne pas me donner le droit de dire, que dans votre journal qui se dit libre-penseur, il n’y a pas place pour une pensée libre. Veuillez agréer, etc.

Z. ARNAL.


Il ne me restait plus qu’à consigner dans une étude les faits dont j’ai été témoin, et d’essayer : 1° de signaler à mon tour les dangers qui peuvent résulter, pour notre influence, de la prépondérance acquise par les méthodistes anglicans dans les pays où notre occupation les trouve déjà établis ;

2° De faire saisir, dans toute sa portée, la connexité créée par les dits méthodistes entre la nationalité et la religion ;

3° De jeter un jour sur le rôle joué, en Océanie, tant par la mission protestante française que par la personnalité la plus marquante de la dite mission ;

4° D’appeler l’attention des missionnaires protestants sur l’attitude qu’il leur conviendrait de prendre pour la francisation de Madagascar : à eux de démontrer aux diverses peuplades qu’on peut être en même temps Français et protestant. Je le leur dis avec conviction : ce ne sera pas facile. Il leur faudra un dévouement, une persévérance de tous les instants ; et surtout faire abnégation complète des senti-