mois, dans un combat acharné où les chrétiens réunis dans leur temple de Punaauia furent attaqués par les païens, il vainquit complètement les rebelles : le protestantisme fut alors établi dans toutes les parties de l’île.
Les choses allèrent assez bien pendant quelque temps : les nouveautés de la religion plaisaient à ce peuple enfantin. Bientôt pourtant, par suite des exigences toujours croissantes des missionnaires enorgueillis par leur succès inespéré, le zèle des nouveaux convertis se refroidit, de telle sorte que, sortant du domaine spirituel, les missionnaires amenèrent le roi à désirer des lois plus positives afin d’obtenir par la rigueur et par les châtiments ce qu’on refusait à la persuasion de la parole. Mais la difficulté résidait dans l’établissement ou plutôt dans le choix de ces nouvelles institutions. N’ayant pas la moindre idée de ce que pouvaient être cette constitution, ces lois écrites, etc., dont on l’entretenait, Pomare dut avoir recours aux missionnaires qui, par là, devinrent les législateurs de l’île.
Le 16 mai 1819 une assemblée générale fut convoquée près de la résidence de Pomare. M. Moerenhout en rend ainsi compte :
« Quand le Roi, les chefs, les missionnaires furent arrivés, l’un de ces derniers ouvrit cette importante cérémonie par la lecture d’un chapitre de la Bible et par une prière ; après quoi le Roi se leva, tenant à la main le rouleau de papier sur lequel était écrit le code de la nouvelle loi…
« Il lut le code en entier en en commentant plusieurs articles. Dans ce code se trouvaient des lois contre la révolte, les conspirations, l’excitation à la