Page:Gardey - Anglophilie gouvernementale.djvu/40

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guerre qui, comme l’assassinat, emportaient la peine de mort… »

L’application de ces dernières dispositions ne se fit pas attendre. Cinq mois à peine après la publication de ce code, deux hommes furent pendus pour crime d’attentat contre le gouvernement. En 1821, deux autres furent exécutés comme chefs d’un complot contre la personne du roi.

Ainsi donc voici les missionnaires bien et définitivement livrés à la politique.

Dans tout le cours de son ouvrage, M. Moerenhout suit pas à pas l’œuvre des missionnaires avec lesquels d’ailleurs il a toujours vécu dans les meilleurs termes, du moins jusqu’en 1837 ; car plus tard (4 septembre 1838), reconnu dans une assemblée des chefs et en présence de la Reine en qualité de Consul français, il aura à entrer en lutte avec ses amis de la veille, et par suite ne pourra peut-être plus porter de jugements aussi dégagés de toute préoccupation politique sur les événements auxquels il prendra une part active. Mais s’il rend un hommage constant à leurs efforts il ne peut s’empêcher de s’élever, presque à chaque page, contre leur ingérence constante et trop souvent maladroite dans la direction des affaires du pays.

Je ne puis résister au désir de lui emprunter encore une citation se rapportant à un incident qui, en 1831, faillit amener une conflagration générale.

« Cet événement, comme tant d’autres circonstances qui l’avaient précédé, m’a prouvé qu’il n’y a rien de vrai dans ce qu’on a dit jusqu’ici, en Angleterre, que les missionnaires ne se mêlent point des affaires politiques. Ils s’en mêlent en effet en toute occasion ; le