Page:Gardey - Anglophilie gouvernementale.djvu/43

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le 4 septembre suivant M. Moerenhout fut installé en qualité de Consul français ; en même temps, une convention signée entre la Reine et M. Du Petit-Thouars stipula que les Français, quelle que fût leur profession, pourraient librement s’établir, commercer dans le pays où ils seraient reçus et protégés comme les étrangers les plus favorisés. Cette clause déterminative « quelle que fût leur profession » amena de nouveaux conflits : on cherchait à l’éluder en ce qui concernait les missionnaires catholiques. Aussi le 29 juin 1839, une clause additionnelle à la convention précitée était signée à bord de l’Arthémise par le commandant Laplace : » Libre exercice de la religion catholique. « En septembre 1841 les missionnaires de ce culte s’établirent enfin à Tahiti.

À noter qu’à la même époque un premier mouvement sembla se dessiner parmi les chefs, à l’effet de solliciter le protectorat de la France, mouvement qui fut arrêté par les missionnaires anglicans et le capitaine anglais Jones, du Curaçao.

Mais l’année suivante, les sourdes menées de ces missionnaires eurent pour résultat de provoquer à nouveau l’intervention du représentant du gouvernement français dans ces mers et finalement l’établissement de notre protectorat (9 septembre 1842). Quelques jours après (21 septembre), les missionnaires anglicans adressèrent à l’amiral Du Petit-Thouars une lettre dans laquelle ils déclaraient « qu’informés du changement qui avait eu lieu dans le gouvernement tahitien, ils regardaient comme un devoir impérieux d’exhorter le peuple à une obéissance tranquille et constante envers les pouvoirs