Page:Gardey - Anglophilie gouvernementale.djvu/70

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pour la confection de ces menus ouvrages, que le chef de la mission emporte en France, lors de ses voyages et qu’il offre aux gros bonnets du protestantisme et autres, comme cadeaux spontanés des indigènes.

Mais j’en ai dit assez pour faire ressortir quelle a été, à Tahiti, l’attitude de la mission protestante et de son chef, jusqu’en 1886, époque à laquelle j’ai quitté la colonie.

Et puisque la question actuelle est de savoir si le protestantisme francisera ou ne francisera pas Madagascar, que ceux qui auront bien voulu prêter quelque attention à ces lignes concluent !

Pour moi, je dis : Non, le protestantisme ne francisera pas Madagascar tant que ses ministres ne se sépareront pas de leurs confrères anglicans, tant que les méthodistes les traîneront à leur remorque. Ces derniers se serviront des pasteurs français pour consolider leur influence. Sous couleur d’évangélisation, ils continueront à répandre à profusion ces libelles qui, comme à Tahiti, ne serviront qu’à rendre la religion inséparable de la nationalité. Et non seulement à Madagascar, mais partout où pénètreront les méthodistes.

En 1878, la Bible et la multitude des publications distribuées par eux étaient éditées par les missions de Londres en 215 langues ou dialectes.

Peut-on espérer une scission ? Elle paraît bien improbable si l’on se réfère aux termes dans lesquels certains de ceux qui professent la religion réformée, et non des moindres, envisagent la question française à Madagascar

Ainsi par exemple :