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Sibree, Madagascar et ses habitants, traduit de l’anglais par H. Monod, pasteur et Henry Monod, avocat. Préface de H. Monod.

Extrait de la préface :

« Quelques pages de ce livre, en petit nombre du reste, pourront affecter désagréablement la fibre patriotique des lecteurs français. Nous voulons parler de celles qui touchent aux relations politiques à Madagascar avec la France et l’Angleterre. Nous pourrions citer maints endroits où l’auteur rend hommage, avec une impartialité qui l’honore, à tel ou tel de nos compatriotes ; mais en général les rapprochements amenés dans cet ordre d’idées ne sont pas à l’avantage de notre pays. Le jugement de l’auteur en pareille matière est-il toujours juste ? ou bien a-t-il été influencé par une partialité bien naturelle envers ses compatriotes ? Nous n’avons pas les éléments nécessaires pour décider cette question au point de vue politique. Mais si, laissant de côté la qualité politique, nous nous plaçons au point de vue religieux qui est celui de l’auteur et du livre, nous sommes obligés de reconnaître qu’il est heureux pour le vrai bien de Madagascar que l’influence anglaise ait prévalu dans cette île sur celle de la France, et le christianisme évangélique sur celui de Rome. »

Je termine sur cette citation et je la rapproche des agissements de la mission protestante en Océanie pour l’édification de ceux qui affirment « que le protestantisme franciserait Madagascar aussi complètement qu’il a francisé Tahiti sous les auspices et grâce à la ténacité du missionnaire Viénot ».


FIN