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se trouve celle aussi grave des cultes, qui, dans ce pays, vous ne l’ignorez pas, Messieurs, a une très grande importance. L’Administration s’est demandé si les mesures qu’elle allait prendre n’allaient pas occasionner des froissements. Obligée de choisir entre des instituteurs, rares et fort chers, et des congréganistes moins coûteux, mais discutés par les membres de la religion protestante, les difficultés avec lesquelles elle s’est trouvée aux prises ont pesé sur ses résolutions qu’elle tient encore en suspens.

« Cependant, je dois vous faire connaître, Messieurs, qu’au cours de ma dernière tournée, j’ai recueilli des vœux bien significatifs. Ainsi, dans plusieurs districts, on m’a réclamé à grands cris des instituteurs, en ajoutant qu’on recevrait avec plaisir des congréganistes, si les laïques faisaient défaut. »

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ANNEXE N° 3


CONSEIL COLONIAL, SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1883.
Recueil des procès verbaux, p. 82.


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M. P... dit que si, dans la dernière séance, il a parlé d’appréhensions et de rivalités religieuses, ce n’est pas sans motifs. Il avait connaissance de faits tout récents, qui viennent confirmer ces appréhensions. M. l’évêque d’Axiéré aurait, a-t-il entendu dire dernièrement, fermé les écoles des Frères aux enfants de plusieurs familles protestantes…

M. R… demande la parole.

Il veut d’abord renseigner M. P… sur les faits que ce dernier vient de signaler et qui ont été, d’après lui, singu-