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HISTOIRE

de la Nouvelle-France du côté de l’Océan ; il y a plusieurs ports excellens, où l’on entre, et d’où l’on sort par tous les vents, et le climat y est tempéré et fort sain. Le long de la mer le sol est rocheux et aride ; mais dans l’intérieur il est de la plus grande fertilité, et l’on y a découvert des mines de cuivre, de fer, de charbon et de gypse. Le poisson de toute espèce abondait sur les côtes, comme la morue, le saumon, le maquereau, le hareng, la sardine, l’alose, etc. Le loup-marin, la vache-marine, ou phoque, et la baleine y étaient aussi en grande quantité. Les Micmacs, ou Souriquois, qui habitaient cette contrée quoique très-braves avaient des mœurs fort douces, et ils accueillirent les Français avec beaucoup de bienveillance.

Outre l’avantage du climat et de la pêche, l’Acadie possède encore sur le Canada celui d’une situation plus heureuse pour le commerce maritime ; la navigation y est ouverte dans toutes les saisons. Tout contribuait donc à justifier le choix de cette contrée.

On fit terre d’abord dans un port de l’Acadie qui fut nommé de Rossignol, aujourd’hui Liverpool. De là l’on côtoya toute la presqu’île acadienne jusque dans le fond de la baie de Fundy, appelée par de Monts la baie Française.

L’on entra, chemin faisant, dans un bassin