changemens et comprendre en lui-même toutes les relations que ces formes peuvent exprimer.[1] Cette propriété a l’effet de varier à l’infini les expressions.
Les terminaisons des verbes ne changent jamais, les variations s’expriment par des mots ajoutés. Il y a souvent des transpositions singulières de syllabes de différens mots ; en voici un exemple. Ogila signifie feu, et Cawaunna, grand ; au lieu d’ajouter au premier mot, le dernier, pour dire un grand feu, on mêle les deux ensemble pour n’en faire qu’un seul, et l’on dit Co-gila-Cawaunna. Il existe entre toutes les langues indiennes depuis la baie d’Hudson jusqu’au détroit de Magellan une analogie qui mérite d’être observée ; c’est une disparité totale dans les mots à côté d’une grande ressemblance dans la structure. Ce sont comme des matières différentes revêtues de formes analogues. Si l’on se rappelle que ce phénomène embrasse presque de pôle à pôle tout un côté de notre planète, si l’on considère les nuances qui existent dans les combinaisons grammaticales (dans les genres appliqués aux trois personnes du verbe, les réduplications,
- ↑ Spencer. Smith’s History of New-York