Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome I, 1845.djvu/311

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
312
HISTOIRE

place sur le sol. Quoiqu’elles n’aient pas toutes été établies immédiatement après leur octroi, ou défrichées avec la même rapidité, ces concessions peuvent aider à juger approximativement de l’extension progressive des habitations.

Pendant quelques années les colons restèrent à Québec ou dans le voisinage[1] ; ensuite ils s’éloignèrent et commencèrent à défricher les seigneuries, dont 29 furent concédées par le roi jusqu’en 1663, savoir : 17 dans le district ou département de Québec, 6 dans celui des Trois-Rivières, et 6 dans celui de Montréal. Le premier fief dont les registres de ce pays fassent mention est celui de St.-Joseph sur la rivière St.-Charles, lequel fut concédé en 1626 à Louis Hébert, sieur de l’Espinay[2]. Le

  1. Le premier mariage qui se soit fait en Canada a été célébré en 1617. « Ce fut entre le sieur Etienne Jonquest, natif de Normandie, et la fille aînée du sieur Hébert, lequel maria quelques années après sa seconde fille au sieur Couillard, dont la postérité est devenue si nombreuse en Canada, qu’on en compte actuellement plus de deux cent cinquante personnes, et plus de neuf cens qui sont alliés à cette famille de laquelle quelques descendans ont obtenu des lettres de noblesse, et les autres se sont signalés dans l’ancienne et la nouvelle France par des services considérables. » Le P. Leclerc.

  2. 1626 St.-Joseph Dist. ou dépt. de Québec.
      "   N. D. des Anges   "    "  
    1633 Rivière du Loup (d’en haut)   "   Trois-Rivières.
    1634 Trois-Rivières
    (600 arpens aux Jésuites)
      "     "