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HISTOIRE

les peuples aujourd’hui. Ce qu’elle imagina alors pour sa conservation et sa sûreté est ce qu’il y a de préférable dans la vieille organisation catholique ; ce qu’il y a de plus libéral dans le sens actuel du mot. L’on voudra bien nous pardonner ces réflexions à l’occasion des humbles fabriques ; nous avons voulu seulement montrer un exemple d’un fait d’ailleurs assez commun que des plus petites choses proviennent souvent les plus grandes.

Le système suivi par les fabriques paroissiales de France fut adopté dans ce pays ; et il y subsiste encore pour servir de modèle à toutes les autres sectes religieuses, et même aux catholiques de la langue anglaise, en ce qui regarde la régie des biens de la paroisse ecclésiastique. Cette administration se divise en deux branches, toutes deux sous le contrôle de l’évêque diocésain. L’une, temporaire et n’existant que pour un objet spécial, comme lorsqu’il s’agit de bâtir une église, etc., et de prélever une contribution sur les paroissiens, est une espèce de commission dont les membres portent le nom de syndics ou échevins d’église. L’autre, permanente et uniforme, est chargée de la recette des revenus, de la régie et de l’entretien des biens de cette église, et s’appelle œuvre et fabrique. Les membres qui la composent sont le curé et les marguilliers, et leurs droits et