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DU CANADA.

Vous éclaircirez, dit-il, bien mieux que moi les choses que j’aurais pu faire savoir au roi touchant la conduite de M. de Pétrée et des Jésuites dans les affaires temporelles. Je ne sais néanmoins si je ne me serais point trompé en me laissant un peu trop légèrement persuader par les rapports qu’on m’a faits sur leur compte. Je remets toutefois à votre prudence et à vos bons examens le règlement de cette affaire. (Voir la lettre de M. de Mésy, Appendice C.)

Il laissa les rênes du gouvernement jusqu’à l’arrivée de M. de Courcelles à M. de la Potherie, auquel l’on refusa le droit de siéger au conseil, par suite d’une interprêtation fort rigoureuse, ce nous semble, des pouvoirs de délégation du gouverneur défunt.

Pendant que ceci se passait, des commandemens avaient été reçus de la cour afin de faire tous les préparatifs nécessaires pour la guerre que l’on voulait pousser avec vigueur contre les Iroquois. Une levée des habitans du pays fut ordonnée, et le régiment de Carignan, qui venait d’arriver en France de la Hongrie où il s’était beaucoup distingué contre les Turcs, reçut ordre de s’embarquer immédiatement pour l’Amérique.

Le marquis de Tracy arriva à Québec dans le mois de juin (1665), venant de la baie du