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HISTOIRE

Mexique, où il avait repris Cayenne sur les Hollandais, et remis plusieurs îles de l’archipel au pouvoir du roi. Il débarqua au milieu des acclamations de la population qui l’accompagna jusqu’à la cathédrale ; l’évêque de Québec vint processionnellement le recevoir à la tête de son clergé sur le parvis, et le conduisit au pied du chœur où un prie-dieu lui avait été préparé. Le pieux vice-roi le refusa et voulut s’agenouiller humblement sur le pavé nu de la basilique. Après le chant du Te Deum, le prélat le reconduisit avec les mêmes honneurs. Toutes les autorités de la colonie allèrent ensuite lui présenter leurs hommages.

Quatre compagnies du régiment de Carignan étaient déjà débarquées ; il en arriva encore de juin à décembre vingt autres avec leur colonel, M. de Salières. Les vaisseaux qui les amenaient, portaient aussi M. de Courcelles et M. Talon, un grand nombre de familles, d’artisans et d’engagés ; des bœufs, des moutons, et les premiers chevaux qu’on ait vu dans le pays. Ce noble animal excitait particulièrement l’admiration des Sauvages, qui s’étonnaient de le voir si traitable et si souple à la volonté de l’homme.

Dès que le vice-roi eut reçu ses renforts, il songea à mettre un terme aux déprédations que continuaient de faire les Iroquois, et à