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HISTOIRE

coup de la guerre. L’assemblée déclara aussi qu’avant de s’engager dans une pareille entreprise, il fallait demander au roi deux ou trois cents soldats, dont une partie serait mise en garnison à Catarocoui et à la Galette (Prescott), pour garder la tête de la colonie, tandis que toutes les forces dont on pouvait maintenant disposer, marcheraient à l’ennemi ; et en outre le supplier d’envoyer dans le pays mille ou quinze cents engagés pour cultiver les terres pendant l’absence des habitans partis pour l’armée, et des fonds pour les magasins et pour la construction de trois ou quatre barques sur le lac Ontario, qui seraient affectées au passage des troupes et de leur matériel.

Elle terminait son cahier par appuyer sur la nécessité d’engager le roi à faire cette dépense, de l’instruire de l’urgence de la guerre, de la véritable situation du Canada et de son insuffisance pour la soutenir seul ; et de lui représenter surtout que le défaut des secours de France commençait à nous attirer le mépris des Indiens ; que si la confédération iroquoise voyait arriver des troupes françaises, elle n’oserait pas nous attaquer, et que nos alliés s’empresseraient de prendre les armes contre une nation qu’ils redoutent, et dont ils se croiraient assurés de triompher s’ils nous savaient en état de les secourir puissamment.