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HISTOIRE


CHAPITRE III.




TERRENEUVE ET BAIE D’HUDSON.



1696-1701.

Continuation de la guerre : les Français reprennent l’offensive. — La conquête de Pemaquid et de la partie anglaise de Terreneuve et de la baie d’Hudson est résolue. — M. d’Iberville défait trois vaisseaux ennemis et prend Pemaquid. — Terreneuve : sa description ; premiers établissemens français ; leur histoire. — Le gouverneur, M. de Brouillan, et M. d’Iberville réunissent leurs forces pour agir contre les Anglais. — Brouilles entre ces deux chefs ; ils se raccommodent. — Ils prennent St.-Jean, capitale anglaise de l’île, et ravagent les autres établissemens. — Héroïque campagne d’hiver des Canadiens. — Baie d’Hudson ; son histoire. — Départ de M. d’Iberville ; dangers que son escadre court dans les glaces ; beau combat naval qu’il livre ; il se bat seul contre trois et remporte la victoire. — Un naufrage. — La baie d’Hudson est conquise. — Situation avantageuse de la Nouvelle-France. — La cour projette la conquête de Boston et de New-York. — M. de Nesmond part de France avec une flotte considérable ; la longueur de sa traversée fait abandonner l’entreprise. — Consternation des colonies anglaises. — Fin de la guerre : paix de Riswick (1797). — Difficultés entre les deux gouvernemens au sujet des frontières de leurs colonies. — M. de Frontenac refuse de négocier avec les cantons iroquois par l’intermédiaire de lord Bellomont. — Mort de M. de Frontenac ; son portrait. — M. de Callières lui succède. — Paix de Montréal avec toutes les tribus indiennes confirmée solennellement en 1701. — Discours du célèbre chef Le Rat ; sa mort, impression profonde qu’elle laisse dans l’esprit des Sauvages ; génie et caractère de cet Indien. — Ses funérailles.


L’Acadie était, comme on l’a observé, retombée sous la domination française, et l’ennemi rebuté avait abandonné toute idée de faire une nouvelle tentative sur le Canada. Il y avait sept ans que la guerre était commencée. Tout le sang qu’on avait versé était en