Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome II, 1846.djvu/407

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
408
HISTOIRE

peine d’être déchu de la faculté de commercer. Les seigneurs de paroisse purent en devenir membres avec leurs habitans. La compagnie de la baie du Nord (baie d’Hudson) formée quelque temps auparavant, se fondit dans la nouvelle association, qui eut la traite exclusive du castor, et qui obtint aussi que le commerce de cette pelleterie serait sévèrement prohibé avec la Nouvelle-York. Cette nouvelle organisation fut suivie d’un changement de tarif pour le castor, dont le prix baissait continuellement en France avec la qualité de celui qu’on y envoyait.

La compagnie du Canada fut un essai infructueux, qui ne profita ni aux habitans ni au commerce. En 1706 ses dettes se montaient déjà à près de 2 millions (1,812,000) de francs ; elle fut forcée de se dissoudre, et de céder ses droits et priviléges à MM. Aubert et Cie. (Aubert Neret et Gayot) qui s’obligèrent de payer les créanciers. La colonie conserva la liberté de la traite du castor dans l’intérieur ; mais elle fut obligée de porter cette pelleterie aux comptoirs des nouveaux cessionnaires qui eurent seuls le droit de l’exporter en France.

La compagnie d’Occident formée en 1717, succéda au privilége expirant de M. Aubert de ses associés, et en 1723 la compagnie