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HISTOIRE

sous un jour encore plus clair, ils allaient expliquer ce qu’on entendait par Nouvelle-Écosse, et pourquoi ce nom avait été inséré dans le traité. Alors ils citent les documens dans lesquels sont désignées les limites du pays portant ce nom. Le premier, sont les lettres patentes par lesquelles Jacques i céda, en 1621, au chevalier Guillaume Alexander toutes les terres réclamées par l’Angleterre aujourd’hui comme formant l’Acadie, et auxquelles fut donné alors pour la première fois le nom de Nouvelle-Écosse. Les autres sont une commission du roi de France à Etienne de la Tour de 1651 ; un ordre d’Olivier Cromwell de 1656 ; le traité d’Utrecht dans lequel le pays en question est appelé Nouvelle-Écosse autrement dite l’Acadie ; et ils maintiennent que ces faits sont une pleine réponse à l’assertion des commissaires de sa Majesté très-chrétienne, que la Nouvelle-Écosse est un mot en l’air ; et pour preuve que les noms Acadie et Nouvelle-Écosse veulent dire la même chose, ils ajoutent, que comme dans la négociation qui précéda le traité d’Utrecht, la cour de la Grande-Bretagne demandait ce pays par le nom de la Nouvelle-Écosse ; et la cour de France dans ses écrits, l’appelait par celui de l’Acadie, quoiqu’elles entendissent toutes les deux le même territoire ; et comme de fait, il