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HISTOIRE

leur nouvelle position, du côté opposé, elles se couvrirent de retranchemens qui suivaient les sinuosités du rivage, et qu’elles flanquèrent de redoutes garnies de canons dans les endroits où la descente paraissait le plus facile. Dans le centre de cette ligne, à l’embouchure de la rivière Beauport, on établit encore une batterie flottante de 12 bouches à feu.

La petite flottille qui restait, c’est-à-dire les deux frégates, les bateaux et les brûlots, fut mise sous les ordres du capitaine Vauquelin. On posa des gardes de distance en distance au pied de la falaise le long du fleuve depuis la ville jusqu’au dessus du Foulon, où une rampe avait été pratiquée pour communiquer avec le plateau au fond des plaines d’Abraham. Une petite redoute avec du canon gardait cette issue. Tels sont les préparatifs de défense que l’on fît à Québec et dans les environs.

Dans ce plan, supposant toujours le fleuve infranchissable devant Québec, et l’armée de Beauport trop solidement établie pour être forcée, il ne restait plus à l’armée envahissante qu’à débarquer sur la rive droite du Laurent, la remonter une certaine distance, traverser ensuite sur la rive gauche et la descendre pour venir prendre l’armée française à revers en l’attaquant par les routes de Charlesbourg et Bourg-Royal. C’était une opération