Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome III, 1848.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
167
DU CANADA

difficile et sans doute jugée impraticable à cette époque, la retraite étant impossible en cas d’échec.

L’armée française grossissait chaque jour par l’arrivée des milices de toutes les parties du pays. Il ne resta bientôt plus dans les campagnes que des femmes, des enfants et des vieillards. Tous les hommes en état de porter les armes étaient à Québec, à Carillon, sur le lac Ontario, à Niagara et dans les postes du lac Érié et de la partie de la vallée de l’Ohio qui restait encore aux Français.

Par l’ordre de bataille, la droite de l’armée de Québec, composée des milices des gouvernemens de ce nom et des Trois-Rivières, formant 4,380 hommes sous les ordres de MM. de St.-Ours et de Bonne, occupait la Canardière ; le centre, fort de 5 bataillons de réguliers comptant 2,000 combattans, sous les ordres du brigadier de Sènezergues, gardait l’espace compris entre la rivière et l’église de Beauport, et la gauche, formée des milices du gouvernement de Montréal au nombre de 3,450 hommes, sous le commandement de MM. Prud’homme et d’Herbin, s’étendait depuis cette église jusqu’à la rivière Montmorency. Le général de Lévis commandait la gauche et le colonel de Bougainville la droite. Le général en chef se réserva le centre, où il