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DU CANADA

et défendu celui de la raison et de la justice, qui a appelé la sympathie des hommes pour les opprimés et la haine des générations pour les oppresseurs, il soutint tout ce qu’il y avait de juste, de politique et d’humain dans les suggestions qui avaient été faites depuis 64, touchant la constitution qu’il convenait de donner aux Canadiens.

Après avoir passé en revue ce qui avait été proposé pour le gouvernement, la religion et les lois de ce peuple, les changemens qu’on avait voulu introduire, et les opinions contraires qui existaient sur tous ces sujets importans, il déclara qu’ignorant de quelle manière le roi avait intention de régler ces grandes questions fondamentales et organiques, il ne pouvait faire aucune recommandation spéciale sur les points sur lesquels on demandait son opinion ; mais en même temps qu’il se permettrait d’indiquer les principes qui devaient servir de guide à la métropole en faisant choix d’un code de lois pour cette colonie.

« Les Canadiens paraissent, dit-il, par le droit des gens, avoir celui de jouir de leurs propriétés comme ils en jouissaient lors de la capitulation et du traité de paix, avec tous les attributs et incidens de tenure ; et aussi de leur liberté personnelle, toutes choses pour la