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DU CANADA.

se répandit au-delà des montagnes et jusque dans les ëtablissemens des bords de la mer, qui craignirent un instant d’être attaqués, et où les prédicateurs montèrent dans les chaires pour rassurer les populations effrayées et ranimer leur courage (Vie de Washington).

Le gain de cette bataille assura la possession de l’Ohio aux Français, du moins pour cette campagne, comme la défaite du colonel Washington, au fort de la Nécessité, la leur avait assurée l’année précédente.

Tandis que ces événemens se passaient à l’extrémité méridionale du Canada, les troupes anglaises destinées pour en attaquer les parties centrales, c’est-à-dire Niagara et St.-Frédéric, se réunissaient à Albany. Elles partirent de cette ville au nombre de 5 à 6 mille hommes sous les ordres du général Lyman, pour le portage entre la rivière Hudson et le lac St.-Sacrement, suivies du colonel Johnson qui venait avec l’artillerie, les bateaux, les vivres et tout le matériel nécessaire pour le siège du fort St.-Frédéric. Arrivé au portage, le général Lyman fit commencer le fort Édouard, sur la rive gauche de Hudson, pour lui servir de base d’opération, en même temps que le colonel Johnson, marchant toujours, poussait jusqu’à la tête du lac St.-Sacrement où il établit son camp. Il pressait le transport des bateaux au