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Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome III, 1848.djvu/369

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HISTOIRE

entendre faire une pareille objection ; car celui qui a conversé avec des catholiques, ne voudra jamais croire qu’il y a quelque chose dans leurs vues d’incompatible avec les principes de la liberté politique. Les principes de la liberté politique, quoique inusités dans les pays catholiques, y sont aussi chéris et révérés par le peuple que dans les pays protestans. S’il y avait du danger, je le craindrais plus des hautes classes que des classes inférieures. » Fox fut presque le seul qui réclama en faveur des catholiques dans la chambre des communes. Le premier ministre, lord North, répliqua aussitôt : « Est-il sûr pour l’Angleterre, car c’est l’Angleterre que nous devons considérer, de mettre le principal pouvoir entre les mains d’une assemblée de sujets catholiques ? Je conviens avec l’honorable monsieur que les catholiques peuvent être honnêtes, capables, dignes, intelligens, avoir des idées très justes sur la liberté politique ; mais je dois dire qu’il y a quelque chose dans cette religion qui fait qu’il ne serait pas prudent pour un gouvernement protestant d’établir une assemblée composée entièrement de catholiques. » (Cavendish’s Debates). Il est certain que la religion fut l’un des motifs ostensibles qui empêchèrent le gouvernement de nous donner alors une chambre élective, comme la crainte de voir