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Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome III, 1848.djvu/453

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HISTOIRE

teignait le fort Anne et repoussait, après un combat assez vif, les républicains, qui évacuèrent le fort après y avoir mis le feu, brisèrent ensuite les chemins pour les rendre impraticables, et se replièrent sur le fort Edouard, où le général Putnam arriva avec un renfort considérable de troupes fraîches. C’était le point que Burgoyne avait marqué à son armée pour opérer sa jonction. Mais il lui fallut tout le reste du mois pour réparer les routes et relever les ponts ; et il ne parut devant le fort Edouard, sur Hudson, que le 28 juillet. Pendant que le général Burgoyne opérait ainsi sur l’Hudson, le colonel St.-Léger devait faire une diversion à la tête d’environ 800 hommes, réguliers ou miliciens, et d’un gros parti de sauvages. Il était chargé de remonter le St.-Laurent et le lac Ontario jusqu’à Oswégo, d’enlever le fort Stanwix, bâti en 1758 sur l’emplacement qu’occupe aujourd’hui la petite ville de Rome dans le comté d’Oneida, et d’aller se réunir en descendant par la rivière Mohawk, au corps d’armée de Burgoyne, à Albany. Il n’arriva que le 3 août devant le fort Stanwix, qu’il investit immédiatement. Mais après un long siége, pendant lequel un combat très vif eut lieu à Oriskany entre une partie de ses forces, sous les ordres de sir John Johnson, et 800 rebelles commandés par le