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Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome III, 1848.djvu/486

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DU CANADA

vaient la recevoir, attendu qu’ils n’étaient là que comme auxiliaires.

L’Angleterre fut accablée par la nouvelle de la capitulation de Yorktown et l’attitude malveillante de la plupart des nations de l’Europe à son égard : elle fléchit sous les coups de l’orage ; et la chambre des communes qui avait promis au roi trois mois auparavant de l’aider à soutenir la guerre avec énergie, lui présenta une adresse presqu’à l’unanimité pour le prier de faire la paix ; et passa une résolution portant que quiconque conseillerait de continuer les hostilités, fût déclaré ennemi du pays et de son souverain. Ces votes amenèrent la dissolution du cabinet de lord North, annoncée par lui-même à la chambre le 15 mars 82, et le marquis de Rockingham, malgré les répugnances du roi, fut chargé de former une nouvelle administration dans laquelle entra Fox.

Ce fut le général Carleton, ancien gouverneur du Canada, qui venant prendre le commandement de l’armée anglaise du nord, en remplacement du général Clinton, apporta à Québec la nouvelle des résolutions de l’Angleterre. Les négociations avaient commencé à Paris, sous la médiation de l’empereur d’Allemagne, et le 3 septembre 1783, y avait été signé le traité mémorable, par lequel l’Angleterre reconnut l’indépendance des États-Unis,