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HISTOIRE

expressions de repentir.[1] Allsopp en avait été retranché ; enfin ce corps, dont 5 membres suffisaient pour passer une loi, n’avait aucune indépendance.

La paix n’avait pas été plutôt conclue, que le parlement impérial se vit inondé de pétitions du Canada. Les premières de 1783, qui étaient signées par les nouveaux et les anciens habitans du pays, et qui furent portées en Angleterre par trois députés, M. M. Adhémar, Powell et Delisle, demandaient d’une manière générale la jouissance des droits et privilèges inhérens à la qualité de sujets britanniques ; mais le principal but d’une partie des signataires, à ce qu’il paraît, était particulièrement d’obtenir l’introduction de la loi de l’habeas-corpus. On y demandait aussi pour parer à tous les événemens, d’être admis sans distinction, sous quelque forme de gouvernement qui pourrait être choisie, à la participation des grâces, droits, privilèges et prérogatives dont

  1. Finlay était député-maître général des postes en Amérique depuis 1784.

    “Let me once more repeat, disait-il, that Sir Guy Carleton shall have no cause to be displeased with me ; my duty is to be with government ; it is every honest man’s business to assist the ruling powers, far more a well meaning Councillor” – Lettre de H. Finlay au gouverneur Skene, 8 août, 1785. “ Letters which I wrote to Sir Guy Carleton, in which I stated my conjecture touching the cause of his displeasure and expressed my sorrow for having unintentionally offended His Excellency.” Lettre à M. Todd, du bureau des postes à Londres.