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tesse pendant tout le temps que je restai à Londres, c’est-à-dire jusqu’en 1833. Souvent nous sortions ensemble ; nous allions généralement vers les parcs et l’ouest de la ville. Nous dînions quelquefois en route chez un restaurateur ; d’autres fois, lorsqu’il ne sortait pas, M. Viger me retenait à dîner avec lui. Nous nous mettions à une de ces petites tables dont j’ai déjà parlé. Le Café de Londres était l’un des premiers hôtels bourgeois de la capitale. Les vins, les mets, le service y étaient excellents. Ceux qui le fréquentaient appartenaient à tous les états entre la somptueuse noblesse et la moyenne aisance, car la vie y coûtait de trois à quatre piastres par jour, surtout pour celui qui buvait des vins français. C’étaient des juges, des avocats, des rentiers, des bourgeois, des médecins, des ingénieurs et surtout des marchands…